Vous le savez sûrement, à cause de l’intervention des humains (notamment la monoculture), d’un incendie ou d’une inondation, certaines parcelles de terre deviennent très pauvres en nutriments.

On parle de “sol hostile”, peu propice à la vie.

Et savez-vous comment on appelle les plantes qui poussent en premier dans un sol dévasté ?

Les plantes pionnières…

Elles ont une grande capacité à s’adapter à des conditions difficiles. Ce sont des guerrières 🙂

Leur croissance est rapide, elles possèdent de longues racines qui permettent d’aller puiser les ressources en profondeur, et une bonne capacité à stocker l’eau[1].

Leurs graines sont résistantes et peuvent “dormir” longtemps avant de germer.

Parmi ces plantes pionnières, on trouve des lichens et des mousses, des ronces mais aussi certaines graminées (comme le chiendent[2]), et même la carotte sauvage[3].

Ronce

Carotte sauvage

Ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est que ces plantes, en plus d’être résistantes, reconstituent le sol pour qu’il puisse accueillir d’autres plantes, et ensuite des arbres[4].

En d’autres termes, si vous laissez la nature recoloniser une terre dévastée, elle y développera une forêt ! 😊

Je trouve cela incroyable, pas vous ?

Une restauration en profondeur…

Mais comment font ces plantes, concrètement, pour enrichir une terre appauvrie ?

Elles procèdent à plusieurs niveaux.

Leurs longues racines créent des canaux qui facilitent l’aération du sol et la pénétration de l’eau. Elles aident aussi à maintenir un taux d’humidité idéal.

Lorsqu’elles meurent et se décomposent, elles enrichissent le sol en matière organique et favorisent l’activité microbienne, essentielle à une bonne fertilité.

La couche d’humus qu’elles créent permet aussi de mieux retenir l’eau et les nutriments.

Et surtout, elles comblent les carences de la terre[5] !

Leurs racines profondes permettent de capter les nutriments situés au-delà des couches superficielles du sol, comme le calcium, le magnésium ou le potassium.

Ces nutriments sont ensuite stockés dans les parties aériennes des plantes (les feuilles et les fleurs).

Certains nutriments proviennent même de l’atmosphère. Le trèfle blanc, par exemple, capte l’azote de l’air[6].

Et lorsque ces plantes meurent et se décomposent, ces nutriments sont restitués dans les couches supérieures de la terre, ce qui nourrit la surface du sol.

En d’autres termes, ce sont les plantes qui nourrissent le sol[7].

Elles lui permettent de devenir à nouveau fertile et riche en minéraux 😊

Et si c’était pareil pour nous ?

Parfois, notre organisme peut être un peu comme ces terres dévastées.

À cause du mode de vie actuel, du stress, de la fatigue, ou d’une mauvaise alimentation.

Il souffre de carences, il lui manque des vitamines et des minéraux.

De la même manière que les plantes pionnières peuvent redonner de la vie à la terre, certaines plantes bien choisies peuvent redonner de la vitalité à notre corps.

Je pense qu’avant, on se tournait instinctivement vers les plantes dont on avait besoin.

Certaines personnes ont gardé cette sensibilité, peut-être est-ce votre cas ?

Me concernant, je ressens en ce moment le besoin de faire une cure d’orties.

J’ai envie de boire des infusions d’orties, de mettre de la poudre dans tous mes plats, de manger du pesto d’orties…

Je me dis que la nature est bien faite, et que si j’en ai besoin, c’est parce que mon corps manque de fer, de magnésium et/ou de zinc.

La cure d’orties permet aussi de préparer l’organisme au froid qui arrive, car elle booste le système immunitaire !

Certains se tourneraient vers des compléments alimentaires… Alors qu’on a toute une pharmacie naturelle sous la main !

N’oublions jamais ces trésors de la nature 😉 Et essayons de se mettre à son écoute, et à l’écoute de notre organisme.

Et vous, connaissez-vous ces plantes pionnières ? Quelle est la plante que vous consommez le plus souvent pour combler certaines carences ? Vous pouvez me laisser un commentaire.

J’ai hâte de vous lire 😊