Voilà les reines du printemps, de belles morilles fraîches ! 🙂
Eh non, les champignons ce n’est pas qu’en automne. Les morilles font partie des rares qui poussent en ce moment dans les bois.
Leur fenêtre de récolte est d’ailleurs ultra courte, d’où mon petit saut d’excitation quand j’en croise une sur mes chemins de balade.
Fin mai-début juin ce sera fini.
Une récolte de quelques semaines… c’est pour ça que les morilles sont aussi rares et chères.
Chez moi dans le Périgord tout le monde gardait secrètement ses « coins à morilles », pour ne pas se faire « doubler » au moment de la pleine saison. Voilà comment trouver le vôtre 🙂
Week end pluvieux, morilles heureuses
Si vous faites partie (comme moi) des régions qui ont passé leur Ascension sous la pluie… Vous ne connaissez pas votre chance ! C’est pile ce qu’il leur faut pour bien pousser !
Ce qu’elles aiment, ce sont les chocs thermiques : un long hiver bien froid, suivi de semaines printanières bien douces, et quelques jours très humides.
Exactement ce qu’on vient d’avoir…
Cherchez dans ces endroits là
J’ai quelques « trucs » pour repérer les coins à morilles :
1. La morille aime les coupes de bois, les terres fraîchement retournées, les forêts brulées. C’est un mystère mais il y a toujours plus de chances de trouver des morilles dans des paysages « dérangés », des forêts récemment coupées etc.
2. Cherchez plutôt à l’orée du bois. La morille aime les lieux bien exposés, elle pousse surtout aux lisières ou sur des talus plutôt ensoleillés.
3. Ouvrez l’œil dans les forêts de frênes ou de conifères (pins et sapins), leur habitat préféré. J’ai trouvé les miennes dans une forêt de sapin récemment coupée :
L’arbre préféré des morilles est sans hésiter le frêne commun (Fraxinus excelsior).
Des indices que vous êtes sur la bonne voie
Au fil du temps, j’ai fini par remarquer que là où il y a des morilles, il y a aussi souvent ces espèces-ci.
– L’anémone des bois
– L’ail des ours
– Les ficaires
– Les orties
– Les primevères
Ca devrait vous aider.
Toxique crue, un délice cuite
Maintenant la préparation. Faites attention, la morille ne fait pas DU TOUT partie de ces cueillettes qu’on peut manger telles quelles, crues.
Car elles sont pleines d’hémolysine, une toxine néfaste pour vos globules rouges.
Patience jusqu’au retour à la maison, donc !
La meilleure façon est de les cuire avec un peu de beurre. Pas d’ail surtout, parce que ça « tue » leur goût délicat. À la poêle quelques minutes, avec un peu de sel et de poivre éventuellement, c’est tout.
Vous pouvez aussi les faire en sauce. Pour ça, laissez-les sécher à l’air libre, comme ça :
– Ne les « lavez » surtout pas à l’eau (ça ralentirait le processus de séchage), brossez simplement les impuretés avec un pinceau large.
– Mettez-les dans un panier en osier, en hauteur, sur une couche de papier absorbant (chez moi, on le met dans la cuisine, suspendu à une des poutres).
– Laissez-les sécher entre 10 jours et 3 semaines, il faut qu’elles craquent bien sous la main (Comme un petit bruit de carton froissé).
– Puis utilisez les lamelles séchées pour aromatiser votre crème chaude. Le goût est plus relevé, c’est super bon aussi !
Bonne chasse aux morilles !
A très vite,
Mathilde Combes
Merci infiniment pour cette merveilleuse présentation qui donne vraiment l’envie de chercher et ….de trouver des morilles, vieux souvenir d’enfance.
Idem. Votre post donne vraiment envie d’aller à la découverte de cette petite merveille. Merci pour les infos apportées car je ne savais pas trop comment la repérer! Portez-vous bien et belles balades découvertes!
Je viens de m’abonner à vos ouvrages. Vous parlez de Pierre Lieutaghi. Est-ce bien celui de Mane près de Forcalquier (04)?
Je n’arrive pas à télécharger le guide gratuit sur la morille