Je vous présente Ariel et Éric :
Ils ne se nourrissent qu’avec ce qui pousse autour d’eux.
Ils ont leur jardin, ils pêchent, ils ramassent des champignons, ils cueillent des baies et sèchent leurs herbes.
Leur maison est remplie de confitures, de plantes séchées, de soupes, de purées, de biscuits, qu’ils ont fait eux-mêmes, au fil des mois.
À chaque fois que je regarde une de leurs vidéos, je suis fascinée.
Une année de récoltes sur une étagère
Leur garde-manger est plein de vrais aliments qu’ils ont récoltés au moment où la nature les leur a fait pousser.
Ils préparent tout eux-mêmes.
Voilà un de leurs petits déjeuners préférés :
- Une tisane de monarde séchée,
- une confiture de myrtilles sauvages d’été,
- une compote de pommes sauvages.
On voit la fierté dans leur œil quand ils montrent chaque petit bocal, chaque petit sachet qu’ils ont préparé, séché, découpé.
Ça a l’air TELLEMENT bon !
Tant qu’il y aura des bouleaux, des muriers, des chanterelles, des églantiers…
Tant qu’il y aura des bouleaux, des muriers, des chanterelles, des églantiers… Ils auront à manger !
Et ils mangeront mieux que la moitié de la planète 🙂
Ces récoltes-là ont tellement plus de goût ! Ils le disent eux-mêmes : difficile de revenir en arrière une fois qu’on a goûté de la vraie rose sauvage, des myrtilles du dehors, de l’eau de bouleau à peine sortie de l’arbre.
Sans parler des nutriments !
Leurs années sont rythmées par leurs récoltes :
- En janvier : du coulis de cynorhodon
- En mars de la sève de bouleau
- En août, des jeunes têtes de fougère
- En septembre : des conserves de myrtilles
Ils en ont raté des kilos de myrtilles, avant de savoir qu’elles poussaient juste à côté
Ils vivent avec les saisons, mais ils n’ont pas toujours vécu comme ça.
Quand ils sont arrivés, ils ne se savaient pas qu’on cueillait des myrtilles en septembre, qu’on pouvait manger des pousses d’épicéa…
C’est ça qui est touchant dans leur histoire : ils ont appris petit à petit. Maintenant c’est naturel :
- En mars, ils profitent de la montée de sève de bouleau pour nettoyer leurs organes des gros repas d’hiver
- En novembre, ils utilisent les tisanes d’herbes adoucissantes pour la gorge (comme la bourrache) qu’ils ont cueillies au printemps
- En août, ils préparent les tomates de leur jardin en grosses salades
- En mai, leur entrée est faite de jeunes pousses…
- À peu de choses près, je fais comme eux, et je suis persuadée qu’on pourrait tous le faire.
Ça rend tellement plus heureux de savoir ce qu’on mange, et de l’avoir préparé de nos mains !
Même des mois après, remplir ma boule à thé du serpolet que j’ai été cueillir moi-même me fait encore sourire.
À chaque fois que j’en bois, je me rappelle la montagne où j’ai été le cueillir, le temps qu’il faisait ce jour-là, le minutes que j’ai passées à en faire des petits bouquets…
Et puis il est vraiment bon. Puissant, herbacé, aromatique.
Des baies, du sucre et un bocal
Le plus compliqué ce ne sont pas les recettes : c’est d’avoir l’idée de les faire 🙂
Pour les roses sauvages, il faut juste un peu de sucre ; pour les bourgeons d’épicéa : de l’huile d’olive, mixée avec de l’ail…
Ces préparations sont simples, et n’ont pas besoin de mille ingrédients pour être bonnes.
Le tout, c’est de savoir quoi chercher et quand :
- Savoir que les pousses de fougères se mangent
- Savoir à quoi ressemblent les buissons de genévrier qui sont remplis de baies à partir de décembre
- Savoir que vous pouvez manger les baies d’églantier en janvier, mais pas en octobre (elles sont encore trop dures),
- Savoir que les pousses de lamier ont le même goût que des asperges si on les cueille au début de la saison…
PS : Voilà la chaîne où vous pourrez regarder les vidéos d’Ariel et Eric. Ça leur fera un peu de soutien en plus, ils le méritent mille fois : https://www.youtube.com/channel/UC3FHvW16m_i117IqPnb0nmA
À très vite,
Mathilde Combes
Vous êtes étonnante et émouvante. Je ne suis pas encore capable de vivre ainsi mais j’admire profondément votre lien quotidien avec la nature.
Toujours très intéressant
Je me régale
Bonjour Mathilde, je reçois vos newsletters avec beaucoup de joie, vos conseils sont plein de bon sens merci ! Je me permets de passer par cette rubrique car je n’arrive pas à vous joindre autrement pour vous demander également la confirmation de mon abonnement de votre revue papier.Je me suis abonné en novembre et pour l’instant je n’ai rien reçu.Merci de votre réponse et très belles fêtes.
Videos en Alaska !! in English… il semble que ce n’est pas le bon lien pour retrouver vos amis.
Grâce à vous, j’ai commencé de timides récoltes cette année et je compte bien poursuivre et enrichir mes connaissances.
Merci Mathilde.
Je vous remercie c ‘est ce que je pense et n’arrive pas à m’exprimer car personne ne m’écoute depuis + de 10 ans , Mais pas facile car ce qui pousse à Montagny n »est peut etre pas conseille aux habitants de Bozel ou de Moutiers. J’ai moi-même un pieds de consoude qui pousse dans ma cour (mon corps en à besoin ,alors que j’essaie par tous les moyens de faire pousser du thym et je n’y parvient pas Mon corps N’en à pas et plus besoin alors que maintenant, il lui faut du consoude. De même que je trouve pas mal de « cailloux, des minéraux » que certaines personnes en plus de moi-même avons besoins pour une bonne santé et qui manquent dans l’eau de tel ou tel colline .La suite une prochaine fois Cordialement Une femme au chapeau qui travaille du chapeau « j’ai tjrs un chapeau «
C’EST GENIAL ET SAIN EVELINE
merci,intéressant.
Bonjour, j’aimerais beaucoup voir votre travail, un mois une plante. J’espère qu’il sera à un prix abordable pour mes petits moyens. Merci à vous.🦋
Un retour aux sources: ce que faisaient les générations précédentes avant que l’urbanisation et la surconsommation nous envahissent, pour que certains engrangent des profits de plus en plus énormes. Ce retour ne peut être que bénéfique à tous points de vue, pour notre santé tout d’abord.
Je vous félicite pour cette démarche écologique et consciente. J’habite en région parisienne, près de Paris, en appartement, votre démarche est elle transposable pour des gens de villes?
J’ai hâte de me rapprocher de la nature et d’ oeuvrer comme vous , mais dans l ‘immédiat ce n’est pas le cas.
Un grand merci pour votre partage singulier et créatif. Oui, sortir d’un moule qui nous conditionne est salutaire. Plein de choses sont à réinventer.
Tres belle fin de journée.
Christine ROBIN.
voyez vous je viens de passer trois heures en votre compagnie tout en allant chercher des renseignent a gauche a droite
Grand merci pour cette excellente présentation qui donne envie de la vivre dans la réalité au grand air!
Je n’ai trouvé que des vidéos en anglais et pas spécialement « la chaîne d’Ariel et Eric », sinon j’apprécie de recevoir quelques conseils sur les plantes et baies à cueillir. Pour le cyrnorhodon, chez nous, en novembre, c’est déjà possible (sud de l’Indre et Loire), par contre, c’est bourré de pépins et pas facile de faire de la confiture ou du sirop. Des myrtilles et du serpolet, nous n’en avons pas dans notre région mais nous avons beaucoup de fougères, d’orties et de plantain ainsi que des pissenlits. J’ai cueilli aussi du raisin redevenu sauvage et des mûres. J’ai ramassé des kakis tombés en les lavant mais cette variété redevient âpre une fois cuite pour faire de la confiture. Cette année, j’ai loupé les prunes car je devais m’occuper de ma mère de 95 ans qui habite à 11 kms.
Merci quand même
Vous auriez pu préciser qu’ Ariel et Éric vivent en Alaska dans une nature préservée et sauvage, très, très différente de la nôtre, hyper exploitée et souvent polluée. c’est une sorte d’idéal que nous ne pouvons atteindre . Cela dit, utiliser davantage les ressources de notre nature humanisée pour profiter des bienfaits des plantes comme vous le préconisez, ne peut qu’être bénéfique.
Les myrtilles se cueillent en juillet et non pas en septembre. Dans les Vosges, en tout cas.
At en plus ils chassent et mettent la viande en conserve
Bonjour merci beaucoup pour vos mail, et le partage sur le gingembre. Je suis Mauricienne et on s’en sert beaucoup pour les plats et aussi comme tisanes, et pour bien d’autre chose. Dommage de ne pas pouvoir m’abonner pour le gingembre, je suis abonné à plusieurs magazines de santé et cela fait beaucoup pour mon petit budget.
Bonne continuation.
Bonjour Mathilde,
J’aime beaucoup recevoir vos messages régulièrement et c’est vrai que je tente davantage de reconnaître et goûter les plantes que je rencontre lors de mes balades. ^^
Mais une question m’est venue : vous nous proposez de cueillir et utiliser ces plantes pour retrouver un bon niveau de vitamines et de minéraux, baisser nos carences et changer nos goûts. Dans l’idée j’adore. Mais dans notre société actuelle, que se passerait-il si ne serait-ce qu’une seule personne par famille décidait de faire ça ? Je pense que la nature serait encore plus pillée qu’aujourd’hui non ? Et nous reviendrions à l’agriculture : cultiver les plantes soi-même pour éviter d’aller les chercher longtemps et être sûr qu’elles poussent bien…et donc perdre leurs nutriments sur des sols où ne poussent qu’une seule plante.
J’avoue que ça me pose question, car beaucoup de personne reviennent à cet ancien mode de vie…adapté alors pour quelques milliards d’êtres humains, mais sans doute pas pour 8 milliards.
C’est la société entière qu’il faut changer bien sûr, avec son fonctionnement et son mode de pensée, et cela prend du temps. Et à chacun de choisir ses combats selon ce qui l’intéresse et ce sur quoi il peut agir. Ce que vous avez fait pour notre grande joie. ^^
Voilà, c’était simplement une réflexion que je voulais partager avec vous.
Je vous remercie pour tout votre travail et vous souhaite une bonne journée ! 😊