Pour moi, l’automne, c’est la saison de la châtaigne.

Vous le savez sûrement, c’est un fruit que j’adore.

J’aime l’entendre craquer quand je la fais cuire dans un feu. J’aime sa chair tendre et son goût puissant.

Et elle se cuisine dans toutes sortes de plats, aussi bien sucrés que salés ! Vous pouvez d’ailleurs retrouver la recette de mon gâteau à la châtaigne ici .

La châtaigne, très nourrissante

Personnellement, comme je raffole des châtaignes, j’ai tendance à en manger beaucoup à la fois… et j’avoue, je me sens assez vite “lourde” 😉

C’est normal, car la châtaigne contient beaucoup d’amidon, ce qui la rend calorique : 211 calories pour 100g.

À titre de comparaison, c’est plus qu’un avocat et autant qu’un morceau de fromage.

Pas étonnant que le Châtaignier ait été rapidement domestiqué et était nommé par les Romains le « pain des pauvres ».

La châtaigne constituait la base alimentaire dans de nombreuses régions rurales. Souvent, elle remplaçait le blé lorsqu’il en manquait.

Grillée au feu de bois, bouillie ou transformée en farine, elle a nourri des générations entières.

Elle était d’ailleurs si abondante qu’on l’utilisait… comme monnaie d’échange.

Les paysans échangeaient des sacs de châtaignes contre des produits comme du sel, de l’huile ou des vêtements.

Ils pouvaient même payer une partie de leurs impôts grâce à ces fruits ! 🙂

Le déclin des châtaigniers

Avec l’industrialisation et l’accessibilité plus grande des céréales comme le blé et le maïs, la châtaigne est devenue moins importante.

La culture des châtaigniers a été délaissée, et parfois on a même abattu les arbres pour laisser la place à d’autres types de cultures.

Deux maladies, le chancre de l’écorce et l’encre du châtaignier, ont considérablement réduit les populations de ces arbres.

Mais dès le milieu du 20ème siècle, il y a eu un regain d’intérêt pour le châtaignier, pour son bois mais surtout pour ses délicieux fruits !

On a réhabilité les châtaigneraies et on en a fait la promotion.

Progressivement, il y a eu une intensification de la culture de la châtaigne.

Les agriculteurs ont commencé à cultiver les variétés les plus productives et à entretenir leurs arbres pour obtenir des fruits plus gros et plus faciles à travailler.

Un marron est une grosse châtaigne ?

En France et en Italie, cela s’est transformé en élevages intensifs !

On a même sélectionné une variété en particulier : de grandes châtaignes avec un goût plus doux, et sans cloisons intérieures qui séparaient les fruits en plusieurs parties.

Cette variété se nomme… le marron ! Ce mot proviendrait de l’italien : “marrone”, qui signifie “grosse châtaigne comestible”[1].

Ce n’est pas la même chose que le vrai marron, celui du marronnier d’Inde, qui n’est pas comestible !

Quand on parle de “marrons chauds”, “marrons glacés”, ou encore “dinde aux marrons”, on fait donc référence aux fruits du châtaignier cultivé, à cette variété sélectionnée !

Rien ne vaut une châtaigne cueillie dans la forêt

Petite, j’ai souvent mangé des “marrons chauds”, dans les fêtes foraines par exemple. J’aimais beaucoup !

Même s’il faut être honnête, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous : parfois, ils sont difficiles à éplucher, certains fruits sont même pourris !

Surtout, depuis que j’ai découvert la délicatesse des châtaignes sauvages et le plaisir de les cueillir moi-même, les “marrons” sont devenus fades 😉

Et vous, comment aimez-vous manger vos châtaignes ?

Vous pouvez me laisser un commentaire.

J’ai hâte de vous lire 😊