On ne réfléchit pas à ce qu’on met dans nos bouquets.
J’étais la première à ne pas y penser : je cueillais la fleur la plus belle, les tiges les plus exubérantes, un petit coup de sécateur et hop.
C’est bête, parce que sans le savoir, j’ai dû répandre au passage des centaines de graines d’espèces nocives : des invasives.
Ces plantes sont des menaces silencieuses ?
Vous êtes même sûrement passé devant des milliers de fois devant ces envahisseuses sans y faire attention (et moi aussi !) :
On leur a donné le petit nom d’espèces invasives parce qu’elles poussent aux mêmes endroits que les autres, mais plus vite, et les « étouffent » peu à peu pour prendre leur place.
Voilà le scénario annoncé par certains botanistes : un nombre de plus en plus grand d’espèces invasives et exotiques qui finissent par recouvrir les sols d’Europe en se reproduisant à toute vitesse, au détriment des autres. [1]
En France, par exemple, il y a une trentaine de plantes sur liste noire, et la liste augmente chaque année, vous les connaissez sûrement :
– Les faux acacias qui colonisent les talus à toute vitesse (vous en faites peut-être des beignets 🙂)
– La Berce du Caucase, urticante et ultra répandue
– Le vergerette annuelle, élégante fleur qui pousse partout en ville
– L’herbe de la pampa… etc.
Venues de l’autre bout du monde, puis plantées dans les jardins de collectionneurs, ou transportées par mégarde en avion et en train il y a quelques centaines d’années, elles se sont vite acclimatées à notre environnement, au point de le saturer complètement par endroits…
Les botanistes ont de plus en plus de mal à contenir leur expansion.
– Elles sont ultra résistantes : sols pauvres, températures ultra élevées, pollution… Rien ne les arrête. La vergerette en photo pousse même sur les voies ferrées ! A l’inverse des plantes locales, sensibles aux ravageurs et aux parasites locaux, les variétés « invasives » semblent imperturbables. Débarrassées des parasites et des nuisibles qui régulaient leur croissance dans leur région d’origine, elles se répandent à toute vitesse sous nos climats.
– Elles freineraient la reproduction de certaines espèces locales
En se reproduisant à toute vitesse, les plantes invasives font littéralement de l’ombre aux autres espèces, et seraient en voie d’en mener certaines à l’extinction. Comme la Renouée du Japon, qui sature les berges des rivières et dont le feuillage est si dense que rien ne peut pousser à ses pieds.
Les plus belles sont les plus redoutables
Vous en avez forcément déjà croisé, elles sont magnifiques, poussent par centaines autour de chez nous et sentent très bon :
Je vous présente les buddleias, ou arbres à papillon. Les fleurs ont une odeur de miel hyper enivrante ; elles attirent tous les papillons. Ils aiment autant cette odeur que nous, et passent des heures à butiner chaque fleur.
Sauf que… Le buddleia fait partie des espèces sauvages qui nuisent le plus à leur environnement. [2]
Venue des jardins botaniques de Chine, le buddleia s’est répandu à la vitesse de la lumière sous nos climats. Sans les ravageurs et les maladies qui proliféraient dans sa région d’origine, il a pu s’épanouir en paix sur tous les terrains en friche, et les sols pauvres d’Europe. Le problème c’est que :
– Le buddleia n’est pas partageur (les autres espèces n’ont aucune chance face à lui)
Sa croissance et sa reproduction sont ultra rapides : sur une seule inflorescence de 35 cm de longueur, on compte en moyenne 100 000 graines !! Là, vous vous dites qu’il n’y a aucun mal à ça, tant qu’il n’est pas toxique… Et bien pas vraiment. En colonisant toutes les zones en friches et les bords de rivière, il bloque la croissance des autres espèces, plus fragiles, en les privant de lumière et en recouvrant les sols plus vite qu’elles.
– Les papillons l’adorent mais… sa sève les tue à petit feu
C’est vrai que l’arbre attire beaucoup de papillons, surtout à la fin de l’été mais… Beaucoup d’études ont montré qu’il n’y a qu’une infime proportions d’espèces qui peuvent se nourrir de son nectar : les autres vivent seulement grâce à des espèces locales, et ne sont pas habitués à cette nourriture encore exotique.
En plus, ses feuilles sont immangeables pour les chenilles et les larves : ce qui signifie qu’il bloque la reproduction de ces papillons, qui ont besoin de feuilles d’espèces locales pour survivre.
La fleur des villes
Autre espèce séduisante, qui cache bien son jeu : Le Séneçon du Cap.
Fleurs jaunes pétantes, curieuses feuilles en forme de fines lances, et résistante à toute épreuve : le combo parfait pour faire un bon bouquet, même en pleine ville, parce qu’il pousse entre les fissures du béton. Il m’est arrivé d’en garder plus de 3 semaines en parfait état dans un vase.
Le Séneçon s’est répandu dans toute l’Europe par les voies ferrées. Ses petites graines ont été transportées partout où les wagons s’arrêtaient, cachées dans les cargaisons puis dispersées par le vent.
Il fleurit toute l’année, résiste à tout, même aux incendies (qui l’aident même à pousser plus vite), il se reproduit tout seul, sans l’aide des insectes pollinisateurs. Résultat : on en voit des tapis entiers le long des voies ferrées, des routes, en ville, dans les champs…Et c’est très beau 🙂. Mais le problème c’est que :
– Il est toxique pour l’homme et les animaux : il contient une grande quantité d’alcaloïdes, qui tuent et affaiblissent des troupeaux entiers, s’ils en consomment trop. Une seule dose n’est pas mortelle pour l’homme mais provoque de graves maladies chroniques, des dérèglement digestifs et nerveux… On a même retrouvé des molécules toxiques dans certains pains en Afrique du Sud, parce que le Séneçon s’était mélangé aux récoltes de blé. [3]
– Il colonise les champs cultivés et résiste à presque tous les herbicides traditionnels : impossible de le tuer autrement qu’en le déracinant à la main… Imaginez les coûts d’entretien, s’il faut arracher à la main le tapis de Séneçon que vous voyez sur la photo…
A un tel point que des campagnes de communication sont lancées un peu partout pour encourager les passants à détruire les tiges de Séneçon qu’ils croisent sur leur route :
La liste n’arrête pas de grandir
Ces deux espèces sont les plus décriées, mais tous les ans de nouveau noms sont signalés par les botanistes.
On voit fleurir un peu partout des articles et des communiqués de plus en plus débridés, qui visent à encourager leur éradication :
Mais est-ce qu’on n’exagère pas un peu ?
Si personne ne doute du caractère « invasif » de ces plantes, certains botanistes commencent à remettre en doute leur nocivité. [4]
Et c’est vrai, c’est important de ne pas tomber dans la « chasse aux sorcières » vaine, et angoissée.
D’accord, ces espèces sont exotiques et ont été importées dans nos écosystèmes, mais leur font-elles seulement du mal ?
1. Ces plantes invasives ont aussi des bienfaits
Imaginez-vous que des espèces comme le faux acacia sont considérées comme « invasives » et pourtant : l’acacia stabilise les fossés, et s’emploie beaucoup en bord de route pour empêcher les glissements de terrains (sans parler des beignets délicieux qu’on fait avec ses fleurs). Certes, il se reproduit très vite, mais est-ce fondamentalement un problème, s’il a une fonction, une utilité, et ne nuit pas aux êtres vivants qui l’entourent (les pollinisateurs sont de grands amateurs de ses fleurs). Pareil pour l’égopode, petite plante rampante qui se développe en tout premier sur les sols perturbés et qui participe à leur fertilisation. Il a un petit goût de cèleri qui en fait un très bon comestible !
2. Ces plantes sont peut-être plus adaptées aux changements climatiques à venir
C’est un fait : les températures augmentent, les contrastes sont de plus en plus violents, peut-être que ces espèces « coriaces » se développent mieux tout simplement parce qu’elles sont plus aptes à survivre dans ces nouvelles conditions.
3. Une partie des espèces que nous considérons aujourd’hui comme locales ont été importées il y a des siècles, et considérées comme « invasives » à leur époque !
Le marronnier commun (ou « marronnier d’Inde »), par exemple, est ultra répandu en Europe de l’Ouest, mais a pourtant été importé au XVIe siècle, et ne pose aucun problème à la flore locale. Dans les villes aujourd’hui, on compte jusqu’à 50% d’espèces introduites ! [5] Les frontières entre « local » et « exotique » bougent donc au fil des siècles. Autrement dit : ce qu’on appelle invasif et exotique aujourd’hui ne le sera peut-être plus dans quelques années.
4. L’émergence de ces plantes est aussi liée à l’évolution des activités humaines : avant de vouloir les arracher, peut-être qu’on devrait aussi se poser la question de l’influence de notre mode de vie sur nos milieux.
Sans la multiplication des échanges et des transports, le Séneçon ne se serait pas répandu à cette allure ; sans la culture intensive des sols, la renouée du Japon n’aurait pas pu s’implanter autant ; sans l’importation du robinier à des fins agricoles, sûrement n’aurait-il pas autant prospéré.
Dans des paysages aussi habités, retournés et en friches que ceux qui composent les abords de nos villes, il est tout à fait normal que le biotope soit perturbé et que ces plantes en profitent…
Conclusion : d’accord, ces plantes sont envahissantes, mais ce sont aussi nos modes de vies, nos transports et notre usage des sols qui leur ont permis de se développer au détriment des espèces locales.
Les arracher à l’infini, et faire la sourde oreille aux causes profondes qui les ont amenées là, c’est un peu comme faire preuve de myopie, et ne voir le problème que par des mécanismes les plus proches de nous.
Je ne vous encourage pas à en faire des bouquets, mais…
En résumé, je ne conseille à personne de les cultiver dans son jardin ou d’en ramasser des pleines brassées, elles n’ont pas besoin de se répandre encore plus 🙂
Par contre, je pense que toute dramatisation n’a pas vraiment de sens tant qu’on n’agit pas sur la manière dont on occupe les sols, cultive la terre et construit nos villes. Avant de s’étonner de l’uniformisation des végétaux qui prennent racine autour de nous, on pourrait peut-être se demander ce qui les a amenés là.
Même si ça demande un peu plus d’efforts et de discernement que de couper 2 ou 3 tiges, ça et là …🙂
Je vous laisse réfléchir à la question, et serais bien curieuse d’entendre votre avis en dessous de cet article.
A très vite,
Mathilde Combes
PS : si vous voulez jeter un œil à la fameuse liste noire, vous pouvez la retrouver ici : http://especes-exotiques-envahissantes.fr/base-documentaire/liste-despeces/
Sources :
[1] https://www.24heures.ch/vaud-regions/riviera-chablais/guerre-plantes-invasives-declaree/story/20537604 [2] https://www.infoflora.ch/assets/content/documents/neophytes/inva_budd_dav_f.pdf [3] https://www.infoflora.ch/assets/content/documents/neophytes/inva_sene_ina_f.pdf [4] https://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/03/17/dediaboliser-les-especes-invasives-sans-minimiser-les-impacts-et-les-enjeux_4384508_1650684.html [5] https://www.unige.ch/campus/files/8615/2812/4975/133_R1.pdf
Merci pour cet article très intéressant.
Comment se fait-il alors que l’on trouve certaines de ces plantes (buddleia par exemple) en vente dans les jardineries ?…
Bonjour! Ceux qu’on trouve dans les jardineries ont été « neutralisés » pour éviter qu’il ne se reproduisent à toute vitesse, ce ne sont pas les mêmes que ceux que vous trouverez au bord des cours d’eau, en groupes denses. 🙂
Heureusement d’ailleurs!
Belle journée à vous,
Mathilde
OUF ; merci bcp car l’ancien proprio en a planté plusieurs ds le gd jardin….
Bonjour.
Le premier développement ici est convainquant sur les invasives .
Je ne comprends pas votre retournement ensuite sur l’utilité de ces plantes .
Ou bien vous êtes à la mode ,😃 bien française, qui est de marcher a contre-courant ?
Bien cordialement
B
Il ne faudrait se préoccuper que des plantes comme des animaux et des insectes dits « invasifs » qui sont nuisibles ou toxiques. Ce phénomène invasif est en effet quasi impossible à arrêter et il fait partie des changements du milieu dont nous sommes en partie responsables. On pourrait en outre étudier et favoriser les mécanismes naturels de défense développés par la nature contre ce phénomène.
Bonjour Mathilde,
Dans un souci de complétude je voudrais ajouter ceci: un des avantages du robinier est qu’il constitue un excellent bois de menuiserie d’extérieur parce qu’il est imputrescible.
On ne compte plus les bancs publics ou les meubles de jardin faits de ce bois. J’en ai fait fabriquer les fenêtres de ma maison et, non traitées, non peintes, elles grisent mais ne pourrissent pas.
Voilà mes deux centimes (comme diraient les autres).
Merci pour vos articles très informatifs et bonne journée.
Bien à vous
Martin
Oh, je ne sevais pas du tout! Merci pour votre contribution, j’aurais presque pu l’ajouter à mon article 🙂
Belle journée à vous,
Mathilde
vous avez raison, mieux aurait valu ne pas les importer . Mais en ce qui concerne le séneçon du cap , étant donnée sa toxicité , l’éradication par arrachage semble pertinent.
il serait judicieux de commuer certaines peines en travaux d’intérêt général dévolus à son éradication.
pour ma part , comme une idiote trouvant sa fleur fort jolie , et comme elle ne semble pas gourmande en eau, j’en ai ramassé une avec sa racine pour la replanter dans 1 pot, elle n’a pas résisté , tant mieux.
Merci votre engagement à diffuser des informations qui nous permettent d’accroître, mon épouse et moi, nos connaissances ; en effet, des Buddleia et d’autres invasives « magnifiques » mais au sens de conquêtes destructrices, qui s’implantent et croissent près de chez nous :
Nous déplorons l’intervention du service des espaces « Vert » qui néglige la destruction sélective des plantes nuisibles pour le développement harmonieux des autres…
Vous oubliez que la renouée du Japon a des propriétés médicinales : anti inflammatoire, antioxydante, expectorante… a consommer avec modération certes mais utile donc
La renouée du japon a peut être quelques vertues mais on peut les retrouver chez d’autres plantes qui ne sont pas invasives. Près de chez moi, elles ont pris la place de toute la biodiversité des bords de route, c’est une calamité et l’on ne sait pas arreter sa progression.
Bonjour,
Je ne trouve pas personnellement que l’ arbre à papillon 🦋soit invasif.
J’ en ai 3 et ils ne s’ étendent pas.
Cordialement.
Bonjour, et bravo. Vos lettres sont remplies de bon sens. Vous résumez parfaitement la situation. Merci pour votre travail d’information.
n’est-ce pas,l’evolution naturelle de notre eco-système qui veut cela ?
Bonjour Mathilde
Il y a quelques années mon voisin a laissé poussé un raisin d’Amérique , une peste végétale , qui n’a pas manqué de s’éssaimer dans mon jardin . Depuis , tous les ans j’arrache une multitude de ces plants qui pullulent absolument partout .Quand y’en a plus , y’en a encore . Si on tarde à les arracher, leur racine pivotante devient si grosse. qu’elle est indestructible . Une plaie dans un jardin .
Cordialement
.
Bonjour,
Vous devriez aussi alerter les gens sur les Datura, qui sont hautement toxiques et en agriculture bio, on ne sait pas s’en débarrasser. Il y a des personnes assez stupides pour les acheter sur internet alors que c’est une plante dont on ne se débarrasse dès lors qu’elle a produit et répandu ces graines.
Cordialement, ECOUTTELLE
Complètement en accord avec votre analyse. Tout a sa raison d’être. La nature est le reflet de ce que nous faisons de la terre.
Pour info (mais vous le savez sans doute) il existe des recettes avec la renouée du Japon. Je n’ai jamais gouté car je n’ai jamais eu l’occasion de les ramasser.
Cordialement
Florence
Bonjour, les arbres à papillons vendus dans les jardineries ne sont pas si intéressantes que ça, jen ai acheté effectivement pousse facilement attirent les papillons
Merci Mathilde pour tous vos bons conseils.
Récemment j’étais choquée d’apprendre la toxicité du senneçon du cap comme pouvant tuer un cheval. Peut-être était-ce exagéré, mais c’est toxique.
J’étais d’autant plus choquée que j’en avais mis quelques graines dans mon jardin car je trouvais ces fleurs magnifiques.
Depuis lors je coupe les tiges pour les jeter et je déracine…
Je ne savais pas non plus que l’arbre à papillon les tuait à plus ou moins long terme.
Merci encore pour tout.
Bien cordialement,
Sylvie
C’est intéressant, cet article, et suscite la réflexion. L’humain veut toujours tout dominer, contrôler. Le fait de m’intéresser aux plantes comestibles me fait réfléchir. On nous annonce des pénuries mondiales. Dois-je donc arracher la renouée du japon que j’adore dans mon jardin, alors qu’elle se mange?? Qui décide de ce qui doit être ou ne pas être? Toujours lutter contre la nature, est-ce une bonne idée? Ne fait-on pas mieux de faire avec ce qui est là?
Extrêmement intéressant , j’ai appris beaucoup de choses.
Bonjour, Pensez-vous que le polygonum aviculare est aussi considéré comme plante invasive? Comment s’en débarrasser car elle prend le dessus sur l’herbe. Avez-vous des retours concernant cette espèce? Merci pour votre réponse.
Bien à vous.
Cet article avec des photos des plantes citées serait plus utile et utilisable
Cet article avec des photos des plantes citées serait plus utile et utilisable
Bonjour Mathilde,
Je suis entièrement d’accord avec vous sur votre article, sauf sur un petit point de détail: vous dites que certaines espèces ont été importées par a
vion ou en train, il y a quelques centaines d’années ! Le train a environ 180 ans et l’avion un peu plus de 100. Même pas deux centaines d’années pour le train. On est loin des quelques centaines…
Ne vous fâchez pas, je vous taquine un peu. J’adore vos articles.
Bonjour,
J’en pense qu’avant de se culpabilisé (comme les dirigeants de ce monde tentent de faire à gogo), on ferait bien de se demander ce qu’ils mettent dans leurs chemtrails et pourquoi ! Je pense qu’ils veulent en venir à un monde où personne ne pourra plus rien cultiver sans être sous la coupole de certains malfaiteurs sur cette planète… Qui n’ont de cessent de nous asservir de toutes les façons possibles et imaginables… Je pense donc que si on ne lutte pas contre ces lobbies, l’humanité ne fera plus long feu et ce ne sera que faute de ne pas avoir vu qu’on est quadriller de toute part pour nous empêcher de vivre heureux ! Si on ne mène pas pas la bataille autant contre ces puissants… Tout en nous rapprochant de la nature, nous sommes perdus… C’est mon opinion !
Marie
Bonjour,
Pour prendre l’exemple de l’arbre à papillon, les jardineries le recommande pour des haies arbustives et mellifères, c’est contradictoire!
Mathilde
bonsoir,
il y a une chose que je ne comprends pas en ce qui concerne le séneçon, car mes grands parents en donnaient pour les lapins, qu’ils appréciaient fortement.
Merci.
Je suis jardinière professionnelle , passionnée de botanique et tout à fait d’accord avec votre analyse. personnellement, j’ai remarqué que le séneçon du cap par exemple que je laisse pousser chez moi parce que je le trouve beau, ne m’a jamais envahi le jardin.Idem pour les budlleias, j’en ai quelques uns et les seuls qui ont réussis à germer l’ont fait dans des pots de fleurs. J’en déduit que lorsque le sol est riche et surtout jamais laissé à nu, même ces espèces invasives ont du mal à lutter contre un part terre d’orties bin de chez nous! En revanche, ce n’est pas la même chose dans un prairie régulièrement broutée par des animaux d’élevage qui ne mangent pas le séneçon ou un bord de rivière régulièrement débroussaillée et aussitôt colonisé par des budleias. Ma conclusion: l’intervention de l’homme joue un rôle majeur dans cette invasion..
Merci beaucoup pour votre commentaire, qui enrichit ma petite analyse!
Je pense que vous avez raison, et que l’exemple de votre jardin est super pertinent!
Belle journée à vous,
Mathilde Combes
Bonjour je me permets effectivement une petite réflexion surtout à propos du séneçon que je connais bien puisque j’ai 2 chevaux et que je surveille cette plante dangereuse pour eux… il faut savoir que le sénecon peut être coupé puisque ce n’est pas une plante vivace 😉 par contre il faut savoir aussi qu’il faut la brûler ou bien l’enfermer dans un sac parce que, même coupées, les fleurs arrivent à maturité et se ressèment une fois en graines… même coupées… donc l’arracher ou la couper mais surtout empêcher les fleurs de monter à graines… voilà c’était juste ma petite réflexion qui me semble très importante car si vous faites un tas de cette plante arrachée dans un coin, elle va finir de fleurir et passer en graines et se ressemer… vous aurez travailler pour rien… 🙃 bonne journée… et merci… 🙂
Bonjour Isabelle, vous avez tout à fait raison, cette plante est très coriace!
D’ailleurs, pendant les campagnes d’arrachages, les bénévoles brûlent ensuite les tiges qu’ils ont récoltées!
Belle journée à vous,
Mathilde
I apologise, but, in my opinion, you are mistaken. I can prove it. Write to me in PM, we will communicate.
Bonjour Mathilde
Merci pour cet article, ce un sujet complexe. Quand est-qu’on accole l’étiquette de « introduite » a une espèce (pas seulement des plantes) ? L’homme de toujours a mis dans sa poche des choses qu’il aime (croisades, explorations …), après certaines de ces espèces ont démontré un comportement invasive due a une multitude des raisons (climat, type de sol, pratiques agricoles, pas de compétition, etc.), est-ce que pour autant il faut toujours les éliminer? Et ce que certains considèrent utile, d’autre considère délétère voire gênant …
J’ai eu un peu peur à la lecture du sujet… mais non, ton analyse est la bonne.
D’abord parce qu’historiquement il est très difficile de faire la part d’autochtone et d’importée.
Mais le vrai problème est bien souvent l’absence de prédateur et/ou maladie qui freinerait leur propagation et donc de leur surreprésentation qui conduit parfois à l’extinction de variétés locales…
Dans tous les cas, très bon sujet, « traité » avec objectivité.
Votre article sur les plantes envahisseuses m’a bien intéressé mais je suis étonnée de ne jamais voir de Seneçon du Cap en Belgique, du moins le long des routes ou en ville. Dans un sens, c’est dommage car joli mais s’il est toxique, c’est autre chose. Bon à savoir. J’ai aussi envoyé cet article à 2 amies très passionnées de fleurs mais elles m’ont dit le connaître mais n’en avoir jamais vu. Peut-être est ce une plante désireuse de beaucoup de chaleur et peu de pluie ?
Quant au Buddleia, j’en ai planté 2 fois dans mon jardin en Belgique et ils sont tous les deux morts après 2-3 ans, étrange ! De même que dans notre jardin en Suisse, quasi pas de fleurs et disparition après 3-4 ans. Des voisins à Bruxelles en avait un bien joli et c’est pour cette raison que j’en avais plantés mais le leur ne s’est jamais étendu dans leur jardin et n’a jamais envahi le nôtre.
J’ai toujours plaisir à lire votre lettre et à la partager parfois. Merci