Hier, j’ai reçu ce commentaire d’Yvette :
“J’ai ma voisine qui me dit que je ne peux pas avoir de marguerites dans mon jardin. Que c’est de pâquerettes. Tu en penses quoi Mathilde ? Tu as des astuces pour les reconnaître ? Merci pour ton aide.”
Elle me dit qu’elle a du mal à ne pas confondre la pâquerette avec la marguerite.
Et je la comprends !
Ces deux fleurs blanches (de la famille des astéracées) ne sont pas si évidentes à différencier…
Sauf, si vous connaissez 4 astuces 🙂
Astuce n°1 : Fiez vous à leur taille
La première différence notable entre la pâquerette et la marguerite, c’est leur taille.
Ici vous reconnaissez la marguerite à gauche et la pâquerette à droite.
L’inflorescence de la pâquerette (c’est-à-dire sa fleur) est nettement plus petite que sa cousine la marguerite.
Mais pas que… !
La pâquerette pousse au ras du sol, d’où l’expression “à ras les pâquerettes” ! 🙂
Leur tige fait généralement 10 – 20 cm de longueur.
Alors que la marguerite a des tiges plus hautes et plus robustes :
Leur tige va de 20 à 80 cm de haut !
Astuce n°2 : Ne vous trompez pas de couleur
La fleur de la marguerite est totalement blanche. Tandis que sur celle de la pâquerette, vous pouvez apercevoir des reflets violets.
Pour ne pas vous tromper, retournez la fleur. Le violet se cache toujours en dessous !
Astuce n°3 : La période de floraison
En ce moment, ce n’est pas le meilleur des critères de reconnaissance car tout pousse en même temps !
(regardez ce champ)
Mais dès la fin de l’été, vous allez directement y voir plus clair :
- La marguerite fleurit principalement au printemps et en été. Dès le mois de septembre, il ne devrait plus y en avoir beaucoup dans les champs.
- La pâquerette, par contre, a une période de floraison longue ! Elle fleurit généralement du printemps à l’automne. Vous pourrez donc en cueillir jusqu’à la fin du mois d’octobre 🙂
Astuce n°4 : Les endroits où la trouver
Vous ne trouverez pas de marguerite dans votre jardin. Elle préfère les prairies et les lisières de forêt.
Vous avez compris, ce que vous voyez apparaître dans votre jardin quand vous n’avez pas tondu la pelouse, ce sont les pâquerettes.
Comme dans celui-ci, par exemple :
2 comestibles de la même famille
Mais rassurez-vous.
Confondre ces deux fleurs est sans risque !
La pâquerette et la marguerite sont toutes les deux comestibles 🙂
Si vous cueillez des marguerites, vous aurez plutôt des feuilles au goût poivré. C’est délicieux dans une salade ou si vous les faites revenir à la poêle.
Pour les pâquerettes, ses feuilles seront plus amères et acides que celles de la marguerite… mais elles n’en restent pas moins très fruitées ! Dans une quiche, mélangez-les à l’ail des ours, ou alors ajoutez-en dans une recette sucrée, comme des gaufres.
En ce qui concerne la pâquerette, elle ne s’utilise pas seulement en cuisine. Personnellement, je m’en sers pour confectionner un soin pour ma peau.
Des propriétés réparatrices pour la peau
Le nom latin de la pâquerette est Bellis Perennis, ce qui veut dire beauté éternelle.
Ses propriétés sont nombreuses :
- Réparatrice et apaisante,elle convient à tous les types de peau, qu’elles soient abîmées,matures, sèches, sensibles… Elle aide aussi à dissumuler les cicatrices telles que les vergetures, etc.
- Galbante, tenseur et raffermissante, elle redonne de la fermeté à la peau (le buste, le ventre et les cuisses).
- Décongestionnante, elle soulage notamment les jambes lourdes.
Je l’utilise sous la forme d’un macérat huileux. C’est une huile de beauté que j’utilise pour son effet galbant et tenseur.
Ma recette de macérat huileux de pâquerettes
Ingrédients et matériel
- Des pâquerettes
- De l’huile végétale (amande douce, jojoba, coco, avocat, etc)
- Un saladier (pour récupérer les pâquerettes)
- Un bocal hermétique d’environ 300 ml (en fonction de la quantité souhaitée)
Les étapes
- Cueillez vos pâquerettes (uniquement la fleur) bien fraîches. Ramassez l’équivalent d’une grosse poignée.
- Laissez-les sécher 1 heure au soleil, bien à plat.
- Placez les pâquerettes séchées dans le bocal et recouvrez-les totalement avec l’huile végétale de votre choix.
- Recouvrez votre bocal d’un torchon propre (les rayons du soleil ne doivent pas atteindre directement le bocal) et placez-le 4 à 5 semaines au soleil. C’est la chaleur qui va activer la macération. Ne mettez pas de couvercle par-dessus ou dessous le tissu pour permettre à l’eau de s’évaporer.
- Remuez votre bocal tous les 4-5 jours.
- Filtrez votre macérât avec un filtre à café ou une passoire à maille fine. Je vous conseille de noter le nom et la date de votre préparation.
Et voilà, votre macérât de pâquerettes est prêt !
N’hésitez pas à me dire en commentaires dans quelles recettes vous utilisez la pâquerette ou même la marguerite. Je suis curieuse de ce que vous allez me faire découvrir 🙂
Mathilde Combes
Crédits photos :
chemin de la nature, magellan & lemonde, biodiv, plantesetsanté, lesjardinsdalice, archzine
Bonjour
Il ne me semble pas avoir lu que vous parliez des feuilles. La différence entres les marguerites et les pâquerettes est telle qu’on ne peut les confondre. Une photo des feuilles des deux plantes aurait été très explicite. Merci
Je mets des fleurs de paquerettes dans mes salades.
Merci pour votre lettre tres intéressante.
Diane
Bonjour mathilde,
Merci pour le partage de toutes les astuces au fil des lettres.
Pour ma part j’utilise l’huile de pâquerettes pour ma lotion après rasage mélangée avec un peu d’HE de lavande.
Bonjour
L’huile de pâquerettes sert a quel usage ? Merci 😁