Chaque automne, dans nos contrées tempérées, nous observons le même spectacle de la nature. Dès que les températures commencent à baisser, les arbres se mettent tous à perdre leurs feuilles.

Phénomène familier, qui marque pour nous le début de la descente vers l’hiver.

Tellement familier même que nous ne soupçonnerions pas pour un sou… qu’il n’en a pas toujours été ainsi 🙃

Quand l’automne n’existait pas…

Quand les arbres à feuilles sont apparus sur terre, il y a plus de 200 millions d’années, le climat était bien différent. Les températures étaient tropicales : il faisait doux et humide, et les zones marécageuses occupaient une grande partie du paysage.

Mais il y a 2 millions d’années, ce climat change radicalement.

La Terre entre dans une nouvelle période de glaciation. Le temps devient alors très froid et sec : on trouve des glaciers à Londres.

Beaucoup d’espèces, trop adaptées au climat doux qui régnaient jusqu’alors, n’y survivent pas.

Les arbres à feuilles, notamment, arrivés relativement récemment sur la planète, ne sont pas préparés : ils ont l’habitude de transpirer par leurs feuilles pour évacuer l’excès d’eau qu’ils puisent dans le sol. Or le sol est maintenant gelé, ils n’arrivent pas à récupérer l’eau que leurs feuilles transpirent et, déshydratés, ils crèvent à tour de bras.

Et les arbres créèrent les saisons

La Nature les force à réagir : ils vont devoir muter pour survivre.

Ils inventent alors un mécanisme pour éviter de geler et mourir : dès que le froid commence à arriver, ils se mettent à perdre massivement leurs feuilles.

Ils deviennent ainsi des arbres à feuilles caduques (qui tombent).

C’est la naissance de l’automne.

Se faire passer pour mort

Le mécanisme est simple : en l’absence de feuilles, la sève des arbres, concentrée dans leur tronc, est abritée du froid. Plus de risque, ainsi de perdre d’eau ou de geler.

Les arbres ont ainsi découvert comment abaisser leur métabolisme. C’est ce fonctionnement au ralenti qui leur permet d’économiser leur énergie pendant la période hivernale de plus grande fragilité.

Dans le règne animal, certains animaux ont adopté des stratégies similaires : c’est le cas des hibernants comme la marmotte ou l’ours. Mais ils n’ont pas poussé cette stratégie aussi loin que l’arbre.

Car l’arbre, lui, est comme mort.

Il suffit d’ailleurs de regarder des forêts au début de l’hiver : rien ne différencie, au premier coup d’œil, ces forêts « hibernantes » d’arbres morts.

Et vous, que faites-vous pour vous préparer à l’hiver ?

L’automne , cette saison relativement nouvelle, est une phase de transition à l’approche de l’hiver .

Elle doit, comme chez les arbres, nous permettre de nous préparer à affronter la période froide pendant laquelle la chaleur, la lumière et la nourriture à l’état naturel se font plus rares.

C’est pour moi un enseignement majeur que les arbres ont à nous transmettre.

Ainsi, quand les jours commencent à raccourcir :

  • Je mange moins et je ne mange plus une fois que le soleil est couché,
  • J’arrête les activités physiques trop intenses (la marche rapide suffit),
  • Je prends l’air chaque jour, mais je reste au chaud quand il n’est pas nécessaire que je sois dehors,
  • Je me couvre suffisamment,
  • Je sors rarement le soir,
  • J’essaie de profiter chaque jour de la lumière directe du soleil pendant une demi-heure au moins,
  • Et surtout : je dors beaucoup ! Je n’hésite pas à me coucher très tôt (souvent vers 21h30), et je fais la sieste.

Et vous, quels sont vos rituels en hiver ? Vous pouvez me laisser un commentaire.