joyeux noel

Noël du point de vue de votre sapin

C’est Noël aujourd’hui !

Je voulais vous le souhaiter à ma manière 😃

Imaginez vivre les fêtes du point de vue… d’un arbre.

C’est le pari d’un très beau conte d’Andersen, Le sapin.

Je l’aimais beaucoup quand j’étais petite et il me plaît toujours autant aujourd’hui.

Il était une fois…

Il était une fois un jeune sapin dans sa forêt.

Il n’est encore qu’un jeune arbre, bien plus petit que tous ceux qui l’entourent.

« Il était bien placé, il avait du soleil et de l’air ; autour de lui poussaient des plus grands camarades, pins et sapins. Mais lui était si impatient de grandir qu’il ne remarquait ni le soleil ni l’air pur »

Ce sapin veut grandir, et grandir vite.

Il a hâte de voir à quoi ça ressemble le ciel, les oiseaux, l’air des hauteurs…

Il a aussi hâte d’être choisi par les hommes, coupé, décoré, ramené dans un salon. Il a envie de voir ce que ça fait de devenir un sapin de noël.

« Je voudrais déjà être sur la charrette, et puis dans le salon chauffé, au milieu de ce faste. Et ensuite… Il arrive sûrement quelque chose d’encore mieux. »

Le jour J

Un jour on le coupe. Il a bien grandi, ses branches sont devenues robustes, luisantes, d’un vert plus profond.

Deux hommes le ramènent dans un salon lumineux, chauffé, décoré : tout comme il espérait !

« Des poupées qui semblaient vivantes – l’arbre n’en avait jamais vu- planaient dans la verdure et tout en haut, au sommet, on mit une étoile clinquante de dorure. C’était splendide. Magnifique »

Sauf que ça ne se passe pas comme il espérait.

En deux secondes, les cadeaux sont ouverts, et… le sapin oublié. 

 « Les petits tournoyaient dans le salon avec leurs jouets dans les bras, personne ne faisait plus attention. »

Alors le sapin pense déjà au lendemain, il espère que la fête recommencera…

Bon débarras !

Mais le lendemain, on met notre cher sapin à la cave.

« Ils le traînèrent hors de la pièce, en haut des escaliers, au grenier… et là, dans un coin sombre, où le jour ne parvenait pas, ils l’abandonnèrent. »

Il pense au jour où il pourra retourner à sa forêt et il espère.

« Je vais revivre, se disait-il, étendant largement ses branches. Elles étaient déjà toutes fanées et jaunies. »

Mais au moment où on le sort du grenier… C’est pour le brûler.

 « Le valet débita l’arbre en petits morceaux, il en fit tout un grand tas qui flamba joyeusement sous la chaudière. De profonds soupirs s’en échappaient, chaque soupir éclatait. A chaque craquement, le sapin, lui, songeait à un jour d’été dans la forêt, ou à une nuit d’hiver quand les étoiles étincelaient. 

Fini. Fini. Si seulement j’avais su être heureux quand je le pouvais. »

Ne faisons pas comme ce sapin

La morale est là je pense, nous pouvons faire aujourd’hui ce que sapin n’est jamais parvenu à faire : apprécier chaque petit moment pour ce qu’il est, puisqu’il est unique. Et éphémère !

Ce Noël sera pour nous tous un peu particulier.

Rendons ce Noël beau, en parvenant à apprécier les petites choses qu’il nous donnera : un bon repas, un fauteuil bien au chaud, le message d’un proche, un bon film …

Aimons ce Noël… même s’il est différent des autres !

A très vite,

Mathilde Combes