Elzéard Bouffier est un vieil homme qui a passé toute une vie à enfouir des glands en terre.
Chaque jour à l’aube, il partait se balader avec une tige de fer, qu’il enfonçait par endroits dans la terre meuble du matin. Dans chaque creux, il déposait un gland minuscule. Un futur chêne.
Planter une forêt de ses mains, c’est beau… mais ça n’existe pas
À chaque promenade, 100 glands dans sa poche. Les plus beaux, sans insectes, sans moisissures : bien lisses, et prêts à germer.
A ses 20 ans, Elzéard habitait une plaine. À 50, une jeune pépinière et à 80 ans : une forêt dense, remplie d’arbres adultes en pleine santé.
Cette histoire m’a toujours fait rêver. Elle enthousiasme et on a envie d’y croire ! Planter une forêt, c’est si simple et ça a l’air si beau !!
Sauf que… Elzéard est un personnage de roman.
C’est le personnage principal de L’homme qui plantait des arbres, de Jean Giono, dont je vous recommande la lecture si vous êtes un amoureux de la nature.
Quand on veut planter une forêt dans la vraie vie… les choses sont un poil plus compliquées. Et je trouve que certaines ONG ont l’air de l’oublier.
Le roman et… la réalité
C’est un peu une tendance en ce moment. Planter des arbres, partout, dès que possible : tout le monde s’y met.
- Des ONG bien sûr (comme celle-ci : Trees Forever, The Bonn Challenge, The Nature Conservancy, et des dizaines d’autres…)
- Mais aussi des marques de chaussures (!), comme Faguo qui plante un arbre à chaque paire vendue, de vêtements, des grandes entreprises comme Vinci autoroutes… Il y en a trop pour les citer.
- Des compagnies aériennes (Easyjet)
- Les moteurs de recherche s’y mettent aussi ! Comme Ecosia, version écologique et prétendument « verte » de Google, qui reverse 80% de ses bénéfices à la reforestation
- Même Donald Trump, climato-sceptique notoire, a déclaré son amour pour l’initiative « 1000 millions d’arbres » lancée en janvier 2020 !! [1]
Vous ne savez pas quoi en penser, j’imagine.
Car l’idée est belle, elle est enthousiasmante. On se dit qu’on contribue à sauver la planète, à absorber le CO2 qui pollue l’atmosphère, à reverdir la planète, etc.
Mais si on l’instrumentalise pour se faire de la publicité, alors elle perd beaucoup de son charme.
Surtout… si les arbres sont plantés n’importe comment !
Encore faudrait-il planter des arbres comme il faut
Parce que la plupart du temps, ce que l’on plante, ce ne sont pas des « forêts », justement. D’ailleurs le roman de Giono ne s’appelle pas « L’homme qui plantait des forêts » : ce que plante Elzéard, ce sont des arbres.
Une forêt, c’est tout un écosystème avec des espèces différentes, des couvre sols, des arbustes, et des arbres qui fonctionnent en harmonie les uns avec les autres.
Ce que ces ONG et ces entreprises plantent ce sont …des plantations : des lignes monotones du même arbre, à l’infini. Des monocultures.
Vous avez déjà vu une forêt de sapins plantée par l’homme, dans les Beaujolais par exemple ? Des rangées de sapins Douglas alignés au cordeau, qui ne laissent aucune chance aux arbustes à leurs pieds pour pousser, ni au soleil de passer entre leurs branches épaisses.
Quand on se promène dessous, le paysage est presque lunaire :
Bien planter, ou ne rien planter du tout
Si on plante des milliers d’arbres au mauvais endroit, dans un sol ou une région où il est rare à l’état sauvage, on casse complètement le fragile équilibre qui s’était installé.
Je vous donne un exemple : celui de l’Eucalyptus au Brésil.
On en a planté des quantités astronomiques de ces arbres, à perte de vue, au sud de l’état de Bahia, sur le sommet de montagnes.
– Les eucalyptus ont besoin de tant d’eau qu’ils assèchent littéralement les cours d’eau près desquels ils poussent,
– Ils grandissent très vite, en 6 ans, ils sont prêts à être coupés. Le problème c’est qu’ils absorbent tous les nutriments du sol. Quand ils finissent par être coupés, ils laissent derrière eux une mer de souches mortes, une terre pauvre, fatiguée, stérile,
– Ils ont besoin de quantité astronomiques de glyphosate pour vivre si proches les uns des autres sans maladie
– Les arbres de la région ne repoussent pas sur le sol laissé vide après 6 années de pousse, à cause de l’épuisement du sol.
En résumé : la reforestation à l’aveugle, a le même effet que la déforestation.
Un grand photographe paysager le dit mieux que moi :
« Je ne puis imaginer d’entreprise plus insipide que de planter des arbres dans une zone qui en est naturellement dépourvue, et d’imposer une interprétation de la beauté naturelle sur un grand paysage chargé de beauté et d’émerveillement, et de l’excellence de l’éternité. » [2]
Alors, comment faire pour planter des arbres?
1. Si vous voulez faire des dons à des ONG qui plantent des arbres, choisissez-les bien !
J’aime bien celle-ci, personnellement : reforestACTION. Pour plusieurs raisons :
– Elle a un fonctionnement un peu différent des autres : chaque particulier peut à son échelle s’inscrire pour planter quelques arbres, là où il peut. Pas de risque de monoculture intensive si chacun plante quelques arbres avec ses petits moyens.
– Au moins un tiers de l’équipe qui travaille à ce projet est constituée d’ingénieurs agronomes qui collaborent avec les bénévoles pour guider leurs actions. Ils veillent à la durabilité de ces forêts, et à l’intégration des essences d’arbres dans des régions qui leur correspondent.
– Leur site est extrêmement clair quant aux actions menées par l’ONG, vous pouvez consulter par vous-même le rapport d’activité et les dernières missions menées.
2. Si vous voulez planter un arbre chez vous
La règle d’or, c’est de ne pas trop serrer vos plantations. Ce qui permettra aux arbres de ne pas être « étouffés » par leurs voisins, et de ne pas se battre pour la lumière. Ce qui a tendance à freiner leur croissance et à les rendre plus fragile.
Pour planter un arbre ou deux
– Les petits arbres d’ornement comme le charme, le mûrier, ou le robinier, par exemple ont besoin d’un espace vide de 3m à 5m autour d’eux.
– Le tilleul, le chêne, le hêtre et l’érable ainsi que les grands conifères auront besoin d’encore plus d’espace : environ 10 mètres !
Pour planter une haie
– De buis : laissez 30 centimètres entre chaque plant
– De charme, de cyprès ou de laurier : laissez 80 cm entre chaque plant
– D’arbustes à fleurs comme le forsythia, le weigelia ou décoratifs comme le noisetier, le cornouiller, le photinia : laissez 1 mètre entre chaque plant, pour que la haie garde un petit air « naturel », et que les fleurs ou les fruits puissent s’épanouir.
3. Mieux vaut laisser la plantation de forêts aux mains des agronomes
Et oui, c’est triste à dire mais nous ne sommes pas tous des Elzéard..
J’aime trop les forêts et je connais trop leur complexité pour vouloir en « planter une à la va-vite ».
Parfois, c’est vrai, je dépose quelques glands en terre pendant mes promenades. Peut-être un futur chêne, près des siens.
A ma petite échelle, humaine et réfléchie, je sais que ça ne fera aucun mal.
À très vite,
Mathilde Combes
Sources :
[1] Pendant son discours sur l’état de l’Union : https://edition.cnn.com/2020/02/04/politics/ trump-2020-state-of-the-union-address/index.html [2] ADAMS Ansel, Mots prononcés pendant l’inauguration des plantation dans la prairie de la Golden Gate National Recreation Area, disponible sur : https://jgpausas.blogs.uv.es/2019/10/17/afforestation-is-not-a-solution-to-mitigate-co2-emissions/
Complètement d’accord avec vous, pour la problématique des eucalyptus. Le problème n’est malheureusement pas seulement au Brésil. Franco avait fait la même chose en Espagne. Idem en Afrique afin de lutter contre les moustiques et, comme au Brésil : résultat catastrophique. Vous voyez 2 triangles dans la photo ci-dessous. Le clair est une plantation d’eucalyptus, l’autre est une plantation d’eucalyptus qui a été coupée.
https://photos.app.goo.gl/NrkxFVS6CtsBB1xw5
Bonjour Mathilde,
Comme toujours 😉 votre article est empli de bon sens et de clairvoyance. Il révèle ici toute l’importance de bien connaître la nature et sa complexité, les équilibres qui s’y installent et ne se font pas « en un jour ». Il révèle aussi comment certaines marques, ou groupements, nous font prendre des vessies pour des lanternes.
Bravo pour vos lettres d’informations qui suscite l’espoir d’un avenir plus éclairé.
Cordialement,
LVH
Bonjour,
Merci pour votre message et sa bienveillance.
A bientôt,
Mathilde
Plus de la moitié des français vivent désormais en ville. Le niveau de connaissances sur les plantes y est faible. Il y a quelque temps, je passe près d’ un arbre splendide, sous lequel où 2 jeunes filles discutaient. Par curiosité, je leur demande si elles connaissent son nom. Elles me répondent le seul nom d’arbre qu’elles connaissaient : un chêne. C’est pas de chance pour le magnifique ACER PSEUDOPLATANUS qui les protégeait du chaud soleil d’août.
La dernière tendance en ville, dite MIYAWAKI d’après un chercheur japonais, consiste à planter un maximum d’arbres sur une petite surface.
Honnêtement , hein !!
Bonjour Pascal,
Votre histoire me plaît beaucoup 🙂
J’essaie à me petite échelle de faire circuler les connaissances, et d’empêcher qu’on oublie toutes ces choses si importantes.
Très belle journée à vous,
Mathilde
le murier dans mon jardin avec ses racines , ses racines et racines ,
c’est l’horreur
Vous avez parfaitement raison. C’est exactement comme cela que j’utilise l’aloe vera.Une fois j’ai ete pique par plusieurs quepes dans ma cour. J’ai tout de suite peis un bout de feuille et j’ai utilise l’interieur et je me suis frotte. J’avais ete pique au pied a la tete(tres douloureuz).En2 minutes tout avait disparu.D’habitude on est enfle par ces piqures,
Bonjour Mathilde, excellent votre article sur les forêts ! Ici, au Portugal, il y a beaucoup d’eucalyptus et de pins quelques chêmes en bord de route ! Vous m’avez beaucoup appris sur l’eucalyptus ! Merci !
je trouve votre article très intéressant. J’ai vu il y a quelque temps un documentaire à la télé où ils montraient la différence entre « un champ d’arbres » planté par l’homme , sans sous-bois et où la vie était complètement absente (pas d’insectes ni d’oiseaux ni écureuils, etc ) et une vrai forêt et même un seul arbre vivant sur une dune au bord de la mer Le champ d’arbres avait été en grande partie détruit par la tempête de 1999 alors que l’arbre solitaire, en plein vent, avait résisté, cela leur avait permis de réfléchir à la façon de replanter une « forêt » car les arbres plantés par l’homme n’avaient pas le temps de s’enraciner correctement pour stabiliser le sol et n’étaient pas protégés par un sous-bois et tout un écosystème qui vit en osmose. Je dis « voilà le résultat quand l’homme croit faire mieux que le Créateur de notre belle planète qui a tout prévu pour que la vie perdure »
Pour compléter mon commentaire, par rapport à ces « champs d’arbres », je voulais dire voilà ce qui arrive quand on privilégie le rendement aux dépens de la nature mais ils se sont rendu compte qu’un rendement à court terme pouvait être catastrophique au long terme et face aux éléments naturels et qu’allier rendement et respect de l’écosystème pouvait s’avérer plus rentable sur le long terme
Bonjour
Je suis ravie de vous lire et produire certaines recettes
Je récolte ma sève de bouleauc
Voici une photo du résultat de ma récolte de pissenlits pour en faire un vin apéritif …
Mais je n’ai toujours pas reçu ma commande réglée ma cueillette…?
Bonne journée dans l’attente de votre réponse
Merci
Bonjour 🙂 C’est normal que vous n’ayez pas reçu votre premier numéro, il arrivera le 20 dans votre boîte aux lettres ! D’ici là, belles promenades à vous,
Mathilde
Plein de bon sens…
Bonjour,
,joli message,,bien agréable et vrai en ce samedi matin..
Bon courage,et nous faisons attention pour planter….
Merci pour les sages conseils.
Mclaire.
Cuicui,
Je voulais réagir à ta lettre d’aujourd’hui, « On les plante n’importe comment ». C’est vraiment super intéressant, comme toutes les lettres que tu envoies. Merci beaucoup de faire ça. As tu besoin d’un petit soutien pour le travail que tu fournis ?
Merci encore.
Passe une belle journée
A priori très étonnant, voire choquant, mais…
Idee de SOLUTION planter des millions d’arbres sans empiéter sur la surface cultivable:
remplacer les cimetieres par des parcs (en aucun cas terrains utilises pour construction, sous quelque pretexte que ce soit).
☼ ☼ En ce qui concerne les cercueils deja enterres: les paquebots, lorsqu ils seront au dessus des grands fonds des oceans, les immergeront (apres avoir fait dans le cercueil deux ou trois gros trous par lesquels seront inseres de gros galets pour lestage maximum). Ceremonie d’immersion, capitaine et deux temoins, inscription sur livre de bord.
☼ ☼ En ce qui concerne les deces a venir: corps enveloppe d un linceul biodegradable entoure d’une corde naturelle (biodegradable), leste par grosses briques cubiques (serviront de refuges a de petites creatures marines). Paquebots equipes de congelateurs grande capacite (panneaux solaires).
Nombreux points positifs:
—davantage d’oxygene (genere par les arbres), de lieux naturels (bien etre adultes et enfants, surface totale CONSIDERABLE),
—moins de pollution (l incineration pollue),
—prix « dernier voyage paquebot » moins eleve que les prix incineration et inhumation (sera apprecie par petits budgets),
—on cessera de TUER des arbres pour en faire des cercueils q ‘on enfouit dans la terre (un arbre est un etre vivant, dont le nombre et la bonne sante sont NECESSAIRES a notre survie et a notre sante respiratoire…),
—plus jamais de profanation de cimetiere (les cretins devront trouver d autres pretextes…): ce sera une victoire, parmi d’autres, contre la cretinerie!
Necessite de rendre obligatoire cette conversion cimetiere-parc (pour eviter l eventuel sentiment de culpabilite ressenti par certaines personnes): les proches qui nous ont quittes n ont plus besoin de leur « vehicule terrestre » (leurs corps) et ils nous souhaitent le meilleur (bien etre, sante, oxygene, convivialite, ouverture d esprit, bonne volonte).
Necessite de conserver divers prelevements, apres le deces, pendant au moins un an, pour le cas ou une enquete ulterieure rechercherait les causes de ce deces (classe d’abord comme cause naturelle).
Si l’Association des maires de France voulait bien CALCULER la surface totale des cimetieres de l’hexagone, nous aurions la PREUVE que des MILLIONS d arbres pourraient etre plantes sans empieter sur la surface cultivable.
Operation communication: rendre gratuite l immersion si inscription avant la fin de l annee (soit deces recent d un proche, soit pour son propre deces futur, quelle que soit sa date).
…..L’important n est pas qu une idee nous PLAISE, mais que la mise en oeuvre de cette suggestion soit susceptible de diminuer des SOUFFRANCES…. danysol777 gmail com
Bonjour et enchanté bien à vous Mathilde, je lis vos écris tout les jours avec passion, très heureux de découvrir vos réalisation vos recettes, le livre ainsi que la vidéo de « l’Homme qui plantais des arbres » est un magnifique Chef d’Oeuvre, il faut le lire le voir sa donnerais au ONG par exemple un peu d’umilité à mon humble avis…
Au plaisir de vous lire bien à vous Mathilde
Michel
Bonjour,
Les eucalyptus plantes pour faire de la pâte paper sont coupés à 1m sur sol, afin de permettre une repousse.
On le fait trois fois, puis on doit arracher les souches.
L’horreur, c’est qu’il n’y a plus d’animaux sauvages dans ces immenses zones de monoculture.
Idem vers sainte Lucie en Afrique du Sud.
Bonne journée!
PR KLEMM
Super intéressant, merci !
Bonjour, je suis d’accord avec vous sur bien des points! Vivant sur l’ile De la Réunion, un endroit où il reste encore ( pour combien de temps ? ) quelques lambeaux de forêts primaires, il est frappant de voir à quel point les plantes au sol ou dans les arbres sont importantes et même vitales pour l’harmonie et la santé de la forêt. Les humains ne se sont jamais intéressés qu’aux arbres et dans la mesure où ils peuvent en tirer profit. Des personnages comme le héros de Jean Giono ont existés, ce sont des gens suffisamment connaisseurs de la nature pour savoir comment choisir une graine, quelles variétés le sol et le climat désirent, quand les semer…etc et surtout qui travaillaient sur un sol encore sain avec un climat encore prévisible, dans un environnement où la bio diversité pouvait reconquérir les espaces. Alors, les petites plantations en rang d’oignons de végétaux en pots qui ne seront arrosées que le temps du contrat avec la mairie ou la région….oui, on peut appeler ça du greenbasching !
Bonjour,
Dans le terrain de la maison que j’ai achetée il y a 14 ans, il y avait sept ou huit « sapins de noël » plantés là par l’ancien propriétaire (sur une partie du terrain – environ 700 m2, en plein milieu d’un village),. Pour des raisons diverses, j’ai été contrainte d’en faire abattre plusieurs, trop près de la maison, trop près les uns des autres, mal plantés, faisant de l’ombre aux fruitiers déjà présents et parfois rares et anciens etc … Je partage votre analyse sur les « mauvaises » plantations.
Et pourtant, l’intention était bonne, pleine de bons sentiments…Merci donc pour vos conseils
Cordialement
Merci pour toutes ces informations.
Plein de bon sens, mais ça va toujours mieux en le disant. J’adore vous lire.
c’est un bohneur de vous lire
Grand merci pour vos informations toujours trs intéressantes
J apprecies
C est avec plaisir que je recois et lis votre courrier
Merci beaucoup
Bonjour Mathilde
Je suis très heureuse d’avoir par l’intermédiaire de ma sœur fait votre connaissance. Je vous lis régulièrement et avec beaucoup d’attentions. Tout ce que vous faites me donne envie de vous suivre..
Merci beaucoup à bientôt
Bonjour j’habite en Lorraine et de temps en temps je récupère des glands et je les fait germer. J’en ai planté dans la forêt près de chez moi pas loin d’autres chênes. Je vais les voir de temps en temps et je leurs parle. C’est mon truc! J’en ai deux autres que je vais replanter un peu plus loin. Qu’en pensez vous ? Merci
Bonjour
Je suis désolé de devoir vous contredire : Mr Bouffier a bel et bien existé, comme d’ailleurs Jean Giono le confirme à la fin d son livre (que vous n’avez sans doute pas lu jusqu’au bout, ou dans une version « condensée »).
Il faut cesser de raconter n’importe quoi : oui, il faut un minimum de compétence pour aider la nature, mais de là à réserver la reforestation à de soi-disant spécialistes, c’est faire injure à tous les jardiniers et sylviculteurs amateurs. Et vous devriez adresser votre commentaire à tous las écureuils qui passent leur été à enterrer des graines…
Oui c’est tres vrai malheureusement! Et on veux tous controller, mais pourquoi pas on laisse pas pousser les arbres et arbustes qui ont choisi de pousser naturelement au bonne endroit pour eux?
C’est une habitude ou une obsession mais depuis mon tout jeune âge, je sème toute sorte d’arbre et quand je me balade dans les bois je fait beaucoup attention de ne pas piétiner les jeunes repousses . Encore aujourd’hui j’ai trouvé dans une boîte a fleur une noix de Noyer et c’est certain que je vais la semer .
J’en suis justement là. J’habite en milieu rural sauf que. Petit à petit la commune implante des lotissements de plus en plus denses.Protégée par une haie de grands arbres et une friche, en zone agricole, je me croyais à l’abris.
Le propriétaire de cette friche, architecte et « seigneur »du lieu, souhaite transformer son terrain en zone constructible. Plus de friche et la haie diminuée de moitié. Cette zone était le refuge de chevreuils, hérissons etc. Alors je replante une « friche » de mon côté en laissant pousser des arbres qui se ressèment spontanément tout en sélectionnant les plus robustes et en les espaçant. Je vais ajouter 3 arbres fruitiers rustiques: pommes, poires, griottes.
Aucune protection de l’ORE ou d’autres organismes. ( Je suis une femme seule…)
Bonjour Mathilde,
Pour faire suite à ta dernière lettre concernant la plantation d’arbres, j’en reprends une affirmation :
« Les moteurs de recherche s’y mettent aussi ! Comme Ecosia, version écologique et prétendument « verte » de Google, qui reverse 80% de ses bénéfices à la reforestation »
…et te pose quelques questions à ce sujet :
– peux-tu s’il te plait, me fournir la référence qui prouve que Ecosia est une version verte de Google ?
– peux-tu s’il te plait prouver que les actions de reforestation entreprises par Ecosia depuis 2009 ne se font pas correctement selon ta vision ?
– pourquoi devrais-je croire plus en la légitimité de reforestACTION qu’en celle de Ecosia ? Si on prend la peine de consulter le blog de Ecosia, il apparait que leurs actions pourraient être aussi crédibles que celles répertoriées sur le site de reforestACTION… Ils ne travaillent pas de la même manière, est-ce que ça discrédite une de ces formes plus que l’autre ?
Par mes questions, je ne cherche pas à désavouer ton travail mais à porter un regard critique sur ce sujet, également pour ma propre recherche et connaissance 🙂
Ci-après en lien un article qui a bientôt deux ans, tiré du blog de Ecosia qui va dans le sens de ta réflexion sur « Comment et pourquoi planter des arbres » https://fr.blog.ecosia.org/la-nouvelle-mode-de-planter-des-arbres-a-tout-va-une-bonne-nouvelle/
et qui pondère un peu, à mon avis, ton jugement sévère envers Ecosia.
Encore une fois, je ne critique pas ton article, je suis juste étonnée d’y voir des affirmations qui auraient mérité d’être bien étayées pour convaincre vraiment… 🙂
Merci pour tes recettes, tes partages au sujet des plantes, tes rencontres humaines et les portes que tu nous ouvres chez celles-ci…
Meilleures pensées de la Suisse
Véronique
Merci pour ton commentaire détaillé sur la plantation des arbres et comme tu as raison ! Les hommes ne sont pas près de sauver la planète tant qu’ils feront ça n’importe comment.
Bonjour Mathilde,
J’aime lire vos articles et j’apprécie particulièrement celui sur la reforestation qui, avec des mots simples, m’a permis de bien comprendre pourquoi planter des arbres ne s’improvise pas et peut être contre-productif si mal géré. De plus, vous citez vos sources et faites toujours preuve d’humilité. Continuez à nous faire partager vos découvertes et à nous faire observer la nature sous un autre angle. Merci.
J aime ce que vous dites parce c est sincère et profond.
J’ai vu des projets de reforestation qui sont des hérésies qui sont des blasphèmes à mère nature.
Bravo pour votre travail
Bonne remarques, notre société à vraiment le don de présenter les réalités de manière incomplète après cela on peut rêver mais c’est agaçant pour les citoyens réalistes .
Bonjour.Merci pour ce partage qui m’a beaucoup appris.Continuez a partager.J’acceulĺerai avec beaucoup de plaisirs.Bon lundi.
Bonjour Mathilde
C’est tout simplement agréable de lire ce que tu écris sur les plantations d’arbres. Dénoncer l’effet de mode « va plus vite » et l’importance de renouveler nos forêts – sans dénaturer les sols.
Mon voeux : que ce message soit entendu +++
MERCI
Bonjour ! Merci pour cet article fort intéressant . En voiture l’autre jour j’ai entendu une émission sur l’écologie, je roulais, rien pour noter… mais j’ai mémoriser ceci : « On nous dit qu’il faut planter des arbres pour éliminer le carbone. Mais un jeune arbre émet du carbone pendant 15 ans et il faut attendre 30 ans pour qu’il élimine du Co2…
Etonnant !
Bien à vous
J.SB
Bref laissons vivre notre planete .Helas,la cupidité a raison du bon sens .pourvu q’un sursaut de lucidité nous fasse modifier notre comportement Amicalement Didier
Mon petit-fils, après de brillantes études, a changé de cap et acquis une centaine d’hectares en plein milieu de la France ! Son projet est justement de planter – en commençant par les pépins, noyaux et fruits sauvages – une forêt qui soit, justement, variée, et, près de sa maison, d’y inclure des arbres fruitiers, des légumes et des animaux qu’on dit « domestiques » s’ajoutant aux animaux sauvages qui existent sur son exploitation. Il a l’intention, à son niveau, de contribuer à « sauver la planète », et a totalement abandonné la ville. Il a commencé, avec des produits naturels, sans chimie, et c’est merveilleux !