Lorsque j’étais petite, j’étais fascinée par les traces laissées par les animaux.

Telle une enquêtrice de la faune, je voulais retracer les pas de ces animaux que l’on ne voit presque jamais. Et j’avais un précieux indice : leurs empreintes !

Lièvres, sangliers, chevreuils… Aidée par mon grand-père, j’ai appris à reconnaître les indices laissés par les animaux qui peuplent les bois de ma Dordogne natale.

Je n’ai pas oublié ses enseignements, et je veux vous en parler aujourd’hui.

En automne, les précipitations ameublissent le sol, le rendant plus mou, plus boueux. Les empreintes de pas s’y figent et le passage des animaux est aisément identifiable.

Voici quelques empreintes que vous pouvez aussi apprendre à reconnaître très facilement 🙂

Comment identifier un animal à partir de ses empreintes ?

Certaines traces sont plus faciles que d’autres à identifier !

Plusieurs éléments permettent de se faire une idée de l’animal qui est passé par là, à commencer par la taille et l’enfoncement de l’empreinte.

Par exemple, les empreintes du cerf et du chevreuil se ressemblent énormément.

Elles sont les deux formées des deux sabots et leur aspect général est identique. En revanche, le chevreuil est plus petit et plus léger que le cerf. Ainsi, l’empreinte du cerf est un peu plus enfoncée que celle du chevreuil.

Autre indice, la taille. La trace du chevreuil mesure entre 4 et 5 centimètres de long et 3 centimètres de large, tandis que le sabot du cerf mesure entre 6 et 10 centimètres de long et entre 4 et 7 centimètres de large.

La régularité des pas est aussi un bon indice ! Selon leur espèce, les animaux ont une démarche très différente, et n’ont pas forcément la même taille de pattes avant qu’arrière.

Si l’on prend le lapin en exemple, on peut observer une alternance entre de petites pattes, à l’avant, et de grandes pattes arrière. Il en est de même pour l’écureuil.

Pour les oiseaux, leur déplacement varie beaucoup : certains sautillent à pieds joints, tandis que d’autres avancent un pied après l’autre, comme les hérons ou les cigognes.

Le pinson, le moineau ou la mésange, en revanche, sautillent pour se déplacer. C’est pourquoi leurs empreintes montrent toujours deux pattes l’une à côté de l’autre.

Loup, lynx ou renard ?

Le nombre de coussinets, leur disposition et leurs dimensions permettent de différencier les espèces.

Chez les canidés ou les félins, comme le loup, le chat et le lynx, ils possèdent des coussinets, que l’on nomme aussi pelotes digitales, ainsi que des griffes.

Les canidés, tels que le loup et le chien, laissent plus facilement des traces de griffes que les félins, comme le chat et le lynx, car ces derniers peuvent les rétracter. De plus, les pelotes des canidés sont plus allongées que celles des félins.

On ne s’en douterait pas forcément, mais la trace du blaireau ressemble un peu à celles de loup ou du lynx. Il compte cinq coussinets et possède aussi des griffes. D’ailleurs, chez le blaireau, on voit particulièrement bien les griffes, elles sont très impressionnantes.

Puis, il y a des empreintes très reconnaissables, semblables à aucune autre, comme celle de la loutre.

Cette petite rigolote aime se jeter à plein ventre sur la neige pour faire des glissades, ce qui laisse de grandes traces lisses derrière elle, entourées de manière irrégulière de deux petites pattes.