roses

Si vous avez des roses c’est le moment, la floraison a commencé. Vous vous remplissez sûrement déjà les narines de leur parfum délicat.

Mais cette année, je vous propose de… les manger 🙂

Plus précisément : de capturer leur parfum dans un sirop, à utiliser ensuite avec de l’eau, dans un yaourt, sur du pain, un gâteau.

On peut cueillir n’importe quelle rose ? (oui)

Aucune variété de rose n’est toxique. Vous pouvez donc vous fier seulement à votre nez pour remplir votre panier !

Par contre toutes n’ont pas bon goût… Lesquelles choisir ?

La réponse est moins compliquée qu’on ne pense : celles dont vous préférez l’odeur ! 

Les variétés anciennes ont en général un parfum beaucoup plus puissant. Les variétés nouvelles, souvent trafiquées pour avoir de larges pétales et des couleurs pétantes… ont perdu leur bonne odeur en route 🙁

Je fais en général un mélange pour « équilibrer » les gouts : un rosier qui date de ma grand-mère au parfum très sucré et suave (ses fleurs sont foncées et petites), avec un rosier au parfum plus « acidulé » et plus léger, aux fleurs plus larges et d’un rose plus pâle :

roses

Combien cueillir de roses ?

Je dirais une vingtaine, pas trop écloses surtout. Comme on ne va pas les infuser à haute température dans l’eau et le sucre, il faut en mettre pas mal pour avoir le goût qu’on cherche.

Allez-y doucement sur l’infusion

Je vous en avais parlé je crois, mieux vaut laisser macérer longtemps que vouloir infuser très vite dans une eau chaude. Le parfum et les propriétés sont mieux protégés à froid.

Dans une casserole, séparez vos pétales de rose de leurs boutons et recouvrez-les de 500 mL d’eau (ça fait environ 4 verres d’eau).

Pas de panique si votre eau recouvre à peine vos pétales, ils vont « rétrécir » de toutes façons au fil de la macération. Le but c’est de saturer l’eau de pétales de rose 🙂

roses

Allumez très doucement votre feu et faites monter la température jusqu’à 30°C. Pas plus ! 

Je mesure avec un petit thermomètre, mais vous pouvez aussi plonger votre doigt dans le mélange : il doit être tiède, sans aucune bulle dans le fond de la casserole, et bien sûr sans évaporation.

sirop roses

La juste quantité de sucre

Pour faire un sirop il faut… BEAUCOUP de sucre. Exactement autant que d’eau, pour être précise. Ça veut dire que si vous avez mis 500mL d’eau, il vous faudra 500g de sucre ! 700mL, 700 g de sucre, etc…

Moi j’utilise du sucre de canne complet : ça donne une petite couleur légèrement ambrée et un goût plus corsé que j’aime beaucoup.

Pesez votre sucre et dès que l’eau atteint 30 degrés, ajoutez-le à votre eau et à vos pétales que vous aurez retirés du feu.

sucre sirop

Patience, patience

Avant-dernière étape, ajoutez une cuillère à soupe de citron (ça c’est pour préserver la belle couleur rose). Puis couvrez votre casserole et laissez reposer votre petit mélange au moins toute une nuit.

Vous allez voir, les pétales de rose vont progressivement diminuer de volume et donner un peu de leur belle couleur au sirop :

sirop rose

Filtrez et goutez 🙂

Et voilà, il ne vous reste plus qu’à passer votre mélange dans une passoire fine (impossible de vous prendre une photo, j’avais les deux mains complètement occupées par mon petit assemblage entonnoir + passoire + casserole !!)…

Pressez bien les pétales contre les rebords de la passoire pour extraire tout le goût !

Et… tadadam :

sirop de rose

Un super sirop ambré, légèrement rosé, à mettre dans son frigo pour toutes les petites et grandes occasions !!

J’en prends une petite cuillère dans un verre d’eau, dès qu’il fait chaud.

J’aime bien l’utiliser aussi dans mes salades de fruits (une petite cuillère pour rajouter un petit « twist ») : la rose va très bien avec la fraise, je trouve.

Votre sirop se conserve 1 mois au frais, voire 2 si vous avez mis beaucoup de sucre !

sirop de rose

Et quelques pétales au moment de servir pour la déco… ça fait son petit effet sur les enfants ou les invités ! 🙂

Si vous faites votre sirop maison mais avec une autre fleur, ça nous intéressera tous. Donnez-nous votre recette ici en commentaire !

A très vite,

Mathilde Combes