Chère lectrice, cher lecteur,

Si au printemps, vous faites partie de ceux qui évitent les champs de pissenlits et qui éternuent à longueur de journée… 

Si vous avez le nez et la gorge qui grattent  …

Vous êtes certainement allergique aux pollens 

C’est l’allergie la plus fréquente de toutes.

Actuellement, elle concerne 40% de la population européenne1. La mauvaise nouvelle, c’est qu’avec le dérèglement climatique, il n’est pas impossible que le nombre de personnes allergiques au pollen continue d’augmenter dans les années à venir2.

Nez qui gratte, yeux qui coulent, gorge qui pique… Il n’y a pas de quoi se réjouir, et les premiers symptômes peuvent apparaître dès l’âge de 3 ans3.

Quelques bonnes habitudes permettent de ne pas envenimer les choses, comme dépoussiérer l’intérieur plus souvent et aérer très tôt le matin ou lorsqu’il pleut4

Par chance, il existe des plantes qui ont des propriétés antihistaminiques (autrement dit, qui bloquent l’histamine, une protéine qui entraîne des réactions allergiques). 

Les plantes anti-allergie

Je vous parle souvent de l’ortie, en même temps, il y a tant à dire à son sujet ! En plus de sa richesse en vitamines, en minéraux et en protéines, l’ortie se montre utile pour chasser les allergies. 

En tisane, en soupe ou en extrait de plante fraîche, toutes les méthodes sont bonnes pour profiter de ses effets anti-allergies. 

En plus, l’ortie est environ 6 fois plus riche en vitamine C qu’une orange5 

La vitamine C sert à donner un coup de fouet à notre système immunitaire. De cette manière, notre corps gère mieux son « hypersensibilité » liée à l’allergie. 

Ce n’est pas la seule plante qui agit comme un antihistaminique, il y a aussi le plantain. Cette plante se trouve à tous les coins de rue : on la repère facilement avec sa fleur si reconnaissable. Voyez sur cette image, ces fleurs ovales, brun noir et entourées de petites étamines blanches.

Le plantain est redoutable pour venir à bout de la toux et des infections des voies respiratoires de manière générale. En plus, il exerce une action adoucissante sur les muqueuses. 

Les feuilles de plantain peuvent se manger crues ou infusées en tisane, par exemple. 

Pour prévenir les symptômes du rhume des foins, commencez à faire des tisanes avant l’arrivée des pollens. Ça tombe bien : le plantain est disponible quasiment toute l’année !

Autrement, vous en trouvez également en pharmacie, sous forme de gélule.

Je trouve cette plante tellement utile (et bonne ! Ses fleurs ont un goût très particulier, je les adore sautées à la poêle) que j’y ai consacré un article complet dans ma revue ! Si ça vous intéresse d’en apprendre davantage, n’hésitez pas à cliquer ici. 

Je teste les bonbons plantain-ortie-lierre terrestre

Par curiosité, j’ai tenté de faire des bonbons (un peu comme des haribos) à base de plantain, d’ortie et de lierre terrestre, puisqu’il poussait juste à côté et qu’il permet de dégager les bronches.

Malheureusement, je n’ai pas les moyens de tester leur efficacité (je n’ai pas de labo scientifique sous la main !). 

Dans le meilleur des cas, ils aident à diminuer les symptômes du rhume des foins, et au pire, ils sont originaux et moins sucrés que des bonbons industriels.

Ma recette :

  • 60 ml d’infusion sucrée de plantain, ortie et lierre terrestre
  • 1 càs de jus de citron
  • 4 feuilles de gélatine
  • Du sucre, si vous le souhaitez

    1. Pour que mon infusion ait le plus de goût possible, j’ai découpé mes feuilles de plantain et j’ai laissé mijoter à feu très doux, environ 50-60° C, pour préserver au mieux leur propriétés médicinales. Une fois que le liquide avait bien infusé et qu’il était bien coloré, je l’ai filtré.

    2. J’ai fait ramollir les feuilles de gélatine dans de l’eau froide pendant une dizaine de minutes.

    3. J’ai ajouté 5 cuillères à soupe de sucre, pour donner plus de goût et pour que ça se conserve mieux, ainsi qu’une cuillère à soupe de jus de citron. Puis, j’ai replacé mon infusion sur le feu (toujours très doux) et j’ai ajouté les feuilles de gélatine en remuant énergiquement avec un fouet.

    4. Dès que la gélatine s’est dissoute, j’ai versé ma préparation dans des moules. Je n’ai pas de moules à bonbon, c’est pourquoi j’ai utilisé mes moules à barre de céréales.

    5. Ensuite, j’ai placé le tout au frigo pendant 3 heures, le temps que ça durcisse. Pour que ce soit plus facile à démouler, je les ai placés encore une trentaine de minutes au congélateur. 

    6. Enfin, j’ai découpé mes bonbons gélatineux en petits dés que j’ai recouvert de sucre avant de les laisser sécher un peu à l’air libre.

Et voilà !

Est-ce que vous aussi, vous faites vos propres bonbons anti-allergie ? Quelles autres plantes ajouteriez-vous au mélange ?

Lorsque les fruits seront là, j’ajouterai un peu de jus de cassis à la recette, pour ajouter du goût et de la couleur !

N’hésitez pas à me faire part de vos recettes, je suis toujours curieuse de vous lire 🙂

 

À très vite,

Mathilde Combes

 

Sources : 

[1] : Climate ADAPT, « Pollen », climate-adapt.eea.europa.eu/fr/observatory/evidence/health-effects/aeroallergens/pollen
[2] : Swiss Info, « Pourquoi les allergies augmentent-elles en Suisse ? », swissinfo.ch/fre/sci-tech/sant%C3%A9_pourquoi-les-allergies-augmentent-elles-en-suisse-/44840630
[3] : Centre d’Allergie Suisse, « Allergie pollinique, rhume des foins », aha.ch/centre-allergie-suisse/allergies-intolerances/allergie-pollinique/allergie-pollinique-rhume-des-foins.
[4] : Ligue pulmonaire du souffle pour la vie, « Pollen », liguepulmonaire.ch/fr/preserver-les-poumons/L’allergie%20au%20pollen%20se,d%C3%A9clencher%20de%20l’asthme%20allergique.
[5] : CNEWS, « Les 10 bienfaits étonnants de l’ortie », cnews.fr/nutrition/les-10-bienfaits-etonnants-de-lortie.